Le vêtement est politique

Des pagnes féminins se balancent sur des cordes à linge pour faire face à l’armée birmane. Des manifestantes portent des Pussy hats rose fuchsia pour manifester contre l’affaire Weinstein. Serena Williams arbore un tutu noir dessiné par (feu) Virgil Abloh pour jouer un match internationaL Ce sont quelques exemples récents de la force du vêtement pour prendre position sur une question sociétale. Les adolescents le savent bien, qui adoptent des looks très différents de ceux de leurs parents, pour continuer à grandir. Les acheteurs de vêtements de seconde main aussi, qui préfèrent des fringues déjà portées et en très bon état plutôt que des vêtements neufs produits dans une filière de fast fashion, destructrice pour la planète et la qualité de vie pour ceux qui y habitent.

Textile et alimentaire, même combat

Chez Patagonia, le métier c’est aussi d’agir pour protéger l’environnement, la biodiversité et les êtres humains qui vivent sur cette planète. Fondé sur son expérience de la production de coton bio et des effets systémiques qu’elle entraîne, Patagonia propose de nouveaux modèles de production alimentaire par exemple des poules élevées en liberté qui produisent de bons œufs, nous aident à retrouver le goût du bien-manger et contribuent à maintenir des pâturages sains capteurs de carbone et régénérateurs de biodiversité. Développer à une échelle multi-locale des systèmes pour régénérer automatiquement nos productions et nos consommations, c’est ce type de stratégies d’intervention qui nous inspirent aussi dans le secteur textile chez TCBL.

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Recyclage du monoxyde de carbone en ingrédient du polyester

La startup Lanzatech a inventé un nouveau procédé qui permet de capturer le carbone dans l’air (d’une entreprise polluante par exemple), de le faire transformer par des bactéries en éthanol, dont est extrait le monoéthylène glycol, l’un des composants du polyester (à hauteur de 20%). Zara l’a testé avec une robe de soirée Lululemon pour des tenues de yoga et On pour des mousses de chaussures de running. C’est une solution de recyclage qui permet de diminuer la pression sur les énergies fossiles de la planète.

www.lanzatech.com

La consommation de mode demain ?

Passer de longs moments de vie et de travail chez soi a accéléré la prise de conscience de la vanité de certaines de nos dépenses. Les budgets fringues ont réduit, sous l’effet de la diminution des besoins en variété, en tenues formelles ou en vêtements griffés à porter en situation de représentation. Cette dé-consommation a déjà été observée de nombreuses fois aux moments des crises du XXe siècle. Deux opinions s’opposent sur ce qui va se passer après. Pour les uns, la consommation ostentatoire va rebondir, à l’image du phénomène Dior qui a suivi les privations de la Seconde Guerre mondiale ; pour les autres, la dé-consommation va durer, qui englobera à la fois une dé-consommation stricte (moins acheter) et des stratégies de consommation éphémères – durables (acheter, porter et revendre/troquer).

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